Etre jeune et ligueur-se

Quand on est jeune, se battre pour des valeurs qui semblent justes et importantes n'est pas évident. La motivation est bien réfléchie, l'indignation face aux injustices est bien claire et la volonté de vouloir changer les choses est bien présente. Mais s'engager paraît difficile, inaccessible, à remettre à un autre jour. Pas assez libre, pas assez mature...

Ce témoignage d'une jeune ligueuse, lycéenne, casse ces préjugés.


Depuis mon plus jeune âge, je suis indignée par l'injustice qui existe dans ce monde. L'inégale répartition des richesses, le fait que les êtres humains ne naissent pas égaux en droits comme le dispose la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ou encore le peu de considération, dans certains pays, envers les femmes et les personnes les plus pauvres.

Mon indignation était forte mais je ne savais pas comment du haut de mes 14 ans je pouvais agir.
Une année, mon lycée m'a proposé de participer au concours de plaidoiries des lycées. J'avais enfin la chance de pouvoir réfléchir sur un sujet qui me tenait à cœur : le droit des femmes dans les pays africains, notamment au Mali pendant la guerre.
J'ai ainsi pu m'exprimer mais une fois le concours terminé j'avais la nette impression que je n'étais pas allée au bout de ce que je souhaitais faire. Je voyais de plus en plus d'articles sur les droits bafoués des immigrés ou encore sur la montée de l'extrême droite, je voulais agir pour faire changer les choses.

Suite au concours des plaidoiries, des membres de la Ligue des droits de l'Homme sont venus au lycée présenter cette association.
J'étais ravie de connaître un peu plus l'histoire de nos ancêtres qui se sont battus pour nos droits et j'ai voulu en apprendre plus.
J'ai donc contacté la LdH. Cela fait un an que je suis devenue ligueuse.
Cette année passée à la LdH m'a permis de donner un but à ma vie, celui de défendre les droits de tous. Bien sûr, il me reste beaucoup de chemin à parcourir avant d'être considérée comme fervente défenseure des droits des êtres humains mais je suis moins naïve sur ce qui se passe autour de moi.
Je pense que nous, chacun des jeunes lycéens, avons cette chance de pouvoir aider notre prochain dans la quête de ses droits, c'est donc de notre devoir de tout mettre en œuvre pour que cela se réalise.


Marie, septembre 2014